Café des sciences - Afrique une histoire enterrée ?
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AFRIQUE : Une histoire enterrée ? Si nous voulons de manière significative écrire l’histoire de l’Afrique (entre les premiers hominidés et la traite atlantique), il faut impérativement soutenir l’archéologie car ce
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AFRIQUE : Une histoire enterrée ?
Si nous voulons de manière significative écrire l’histoire de l’Afrique (entre les premiers hominidés et la traite atlantique), il faut impérativement soutenir l’archéologie car ce passé est encore sous nos pieds. Ce sont la poursuite des programmes de recherche interdisciplinaire sur terrain et en laboratoire, ainsi que le développement de l’archéologie préventive qui permettront d’enrichir considérablement nos connaissances. Ce continent est en pleine transformation. Les travaux d’aménagement (infrastructures de transport et d’énergie, défrichement, activités industrielles et expansion urbaine) s’accélèrent et viennent perturber le sol, mettant en danger les vestiges archéologiques qui y sont enfouis. Sans la mise en place en Afrique d’institutions nationales et régionales en charge de l’archéologie préventive, toutes les données que recèlent ces vestiges seront irrémédiablement perdues. Par contre, leur établissement entraînera un renouvellement de l’approche et des connaissances sur les périodes préhistoriques et historiques grâce à l’étendue des zones étudiées et l’ampleur des vestiges exhumés. De plus, l’archéologie préventive n’est pas régie par une problématique prédéterminée à l’avance comme le sont les programmes de recherche. L’objectif de sauvegarder par l’étude les archives du sol permet de révéler des vestiges inconnus et d’étudier plus globalement les territoires et les sociétés passées.
Caroline Robion-Brunner
Archéologue et ethnohistorienne de l’Afrique, chargée de recherche CNRS, est spécialiste de l’histoire des métallurgies. Elle a mené des recherches au pays Dogon (Mali) et dans le Dendi (Bénin), et dirigé un programme de recherche dans la région de Bassar (Nord du Togo) entre 2014 et 2018. En 2019, elle a débuté un nouveau programme sur l’économie du fer durant le IIe millénaire de notre ère dans la vaste zone que couvrent le Ghana, le Togo et le Bénin. Depuis 2020, elle est en poste au Centre Français des Études Éthiopiennes à Addis Abeba (Éthiopie) afin de développer les recherches en paléométallurgie dans la Corne de l’Afrique. À côté d’articles scientifiques, elle a réalisé le film documentaire Bitchabé, le village des forgerons en 2017 et collaboré à la bande dessinée Monfay chez les magiciens du fer en 2016 et au film d’animation Begho, un marché en Afrique de l’Ouest au XVIe siècle en 2021.
Didier N’Dah
Titulaire d’un doctorat unique en Archéologie. Il est Maître de Conférences à l’Institut des Métiers d’Art, d’Archéologie et de la Culture à l’Université d’Abomey-Calavi. Il est actuellement le Directeur du Laboratoire d’Art, d’Archéologie, des dynamiques Culturelles, d’Expertise Patrimoniale et Touristique (LACEPT). Il milite dans plusieurs associations à l’international. Il a été le Secrétaire Exécutif de l’Association Panafricaine de Préhistoire et disciplines assimilées de 2014 à 2018 et est actuellement le deuxième Vice-Président de l’Association Ouest Africaine d’Archéologie. Ses recherches portent sur la préhistoire et l’archéologie du territoire béninois.
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(Jeudi) 10:00 - 12:00
Où
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