Celles qui reviennent

Mise en scène de Carlos Adékambi Zinsou

Texte de Pelphide Tokpo

Avec Akofa Kougbénou, Madeleine Rispe, Cybelline de Souza (comédiennes), Charlotte Hermant (scénographie), Todégo Michael (régie lumière), Sèdjro Giovanni Houansou (conseiller artistique)

Mashanda, jeune lycéenne, est enlevée avec plusieurs autres filles, par un groupe islamiste. Après 3 années de captivité dans une forêt, où elles ont vécu un véritable calvaire (travaux forcés, abus physiques et psychologiques, viols, mariages forcés), Mashanda et quelques-unes de ses camarades arrivent à s’échapper.  Mais le retour dans leurs familles est une nouvelle épreuve. Elles sont « considérées comme souillées » et sont rejetées par leur communauté. La pièce s’inspire évidemment de la situation des lycéennes de Chibok (Nigéria) enlevées par Boko Haram en juillet 2014, et dont nombreuses connaissent le martyr et la discrimination après leur retour au bercail. Trois comédiennes de trois origines diverses (Bénin, Togo, France) incarnent les personnages sur la scène, rappelant ainsi la résonance internationale du phénomène du djihadisme.

Le metteur en scène Carlos Adékambi Zinsou (lauréat des dispositifs d’aide de l’IFB en 2022 et 2023) et l’auteur Pelphide Tokpo (trois fois finaliste du prix RFI Théâtre) croisent leurs regards critiques autour des « impacts de l’extrémisme religieux », leurs actions sur le monde, la perte de liberté et de dignité des victimes, etc… Des sujets sous-jacents de cette triste actualité liée au terrorisme, trop souvent couverte par les médias et les réseaux sociaux sous le prisme « du buzz » ou de

« l’événement », alors que « l’ordinaire » et la réalité quotidienne de « celles qui reviennent » sont encore plus poignants.

Cette création sera également présentée à l’Institut français de Parakou le 9 décembre.