Exposition « Héritage… Mémoires en mouvement ? » : Nuits BALNEAIRES & Tobi ONABOLU à la Galerie Zato by INTERLUXE (Cotonou)
Du 5 décembre 2025 au 17 janvier 2026, la Galerie ZATO by INTERLUXE à Cotonou accueille l’exposition « Héritage… Mémoires en mouvement ? », un dialogue artistique inédit réunissant Nuits BALNEAIRES (Côte d’Ivoire), lauréat du programme Inspiration Bénin – Au Cœur des Mondes Africains 2025–2026, et Tobi ONABOLU (Nigéria), artiste, cinéaste et écrivain.
Ensemble, ils explorent les circulations de la mémoire, des objets, des corps et des récits à travers des œuvres profondément ancrées dans les dynamiques contemporaines du mouvement et des héritages.
Deux artistes pour interroger les mémoires, les héritages et les transformations
NUITS BALNEAIRES (Côte d’Ivoire)
Artiste visuel, photographe et poète, NUITS BALNEAIRES poursuit une exploration intime des liens invisibles entre familles, territoires et transmissions.
À l’occasion de cette exposition, il présente L’amour est ce qui reste, lorsqu’on aura tout oublié, une installation conçue dans le cadre de sa résidence Inspiration Bénin, au Cœur des Mondes Africains. Pensée comme un salon, espace central de la maison, l’œuvre interroge les mémoires familiales, les gestes transmis et les héritages silencieux.
Mot de l’artiste
« Ce projet prolonge une recherche initiée à Grand-Bassam avec ma série Le Pouvoir des Alliances, autour des liens invisibles entre familles, savoirs et territoires. Il se poursuit à Dakar avec Eboro, réalisé dans le cadre du programme Latitudes du Prix d’entreprise Hermès, qui interroge les fils invisibles reliant passé et présent à travers l’exploration de mon héritage génétique, culturel et historique.
Inspiré par une phrase de mon oncle — “L’amour est ce qui reste quand on aura tout oublié” — réitérée par mon père dans ses derniers instants, ce travail questionne l’amour comme archive : celle que l’on porte aux absents, aux récits tus, aux gestes transmis sans mots.
Mon œuvre, conçue comme un salon, devient la métaphore d’une mémoire intime et collective, familiale et transgénérationnelle. Je mets en dialogue le salon de ma maison familiale en Côte d’Ivoire avec ceux observés à Porto-Novo : deux lieux-miroirs où objets, postures et usages domestiques révèlent ce qui façonne nos lignées. »
Tobi ONABOLU (Nigéria – Royaume-Uni)
Avec The Constant Is Flux, Tobi ONABOLU livre une installation vibrante qui s’appuie sur la science, la spiritualité, les archives et les pratiques décoloniales pour interroger l’impermanence de la forme et des identités culturelles.
Son œuvre questionne la manière dont traditions, récits et imaginaires évoluent continuellement à travers le temps et l’espace.
Mot de l’artiste
« Les physiciens définissent les quarks et les leptons — constituants fondamentaux de la matière — selon leur vibration. Dans un monde traversé par les débats sur la restitution et les mémoires précoloniales, je conçois la culture comme une matière fluide, dynamique et vibrante, loin de toute idée de fixité.
Comment préserver des traditions menacées tout en acceptant que l’identique n’existe pas ? Comment se laisser guider par la vérité cosmique selon laquelle la forme est impermanente ?
Au cœur de l’installation, Ojú-Inú (“l’œil intérieur”), une vidéo mono-canal, invite à regarder au-delà du visible. On y voit un Ghana Must Go Bag, symbole de voyage et de mouvement, élevé au rang d’objet sacré, entremêlé à des images d’archives coloniales.
En référence à la place de la spiritualité africaine dans la Révolution haïtienne, l’œuvre explore la manière dont les pratiques spirituelles continuent de nourrir les discours décoloniaux. Le sac, familier aux Africains du continent comme de la diaspora, devient un commentaire sur la manière dont le contexte génère toujours de nouveaux sens.
Puisque l’espace-temps est un continuum, la seule constante est le flux.
Ceci est une ode au pouvoir de la vibration. »
Une exposition inscrite dans la dynamique du projet « Restitution… et après ? »
Cette exposition prolonge le projet itinérant « Restitution… et après ? », initié pour repenser la circulation des patrimoines africains et ouvrir le débat à de nouvelles perspectives artistiques et intellectuelles.
Le Bénin, qui a accueilli en 2022 26 artefacts restitués par la France, apparaît comme un territoire essentiel pour interroger les mémoires, les héritages et l’avenir des objets culturels.
À travers les œuvres de NUITS BALNEAIRES et de Tobi ONABOLU, l’exposition questionne :
- ce qui façonne nos identités individuelles et collectives,
- ce que nous transmettons, perdons ou transformons,
- la manière dont les récits se déplacent, s’adaptent ou se régénèrent,
- ce qui demeure lorsque tout semble effacé.
Programme de l’exposition « Héritage… Mémoires en mouvement ? »
Galerie ZATO by INTERLUXE, Cotonou
du 5 décembre 2025 au 17 janvier 2026
- Vernissage : vendredi 5 décembre à 19h
- Talk avec les artistes : samedi 6 décembre à 17h
- Exposition : NUITS BALNEAIRES (Côte d’Ivoire) & Tobi ONABOLU (Nigéria)
- En partenariat avec New Afro et la Galerie ZATO by INTERLUXE
A propos de Inspiration Bénin – au Cœur des Mondes Africains
Lancé en novembre 2024, Inspiration Bénin – au Cœur des Mondes Africains est un programme de résidences artistiques de l’ambassade de France au Bénin conçu en lien avec MansA – Maison des Mondes Africains à Paris et l’Agence de Développement des Arts et Culture du Bénin (ADAC) avec les conseils de Marie-Cécile ZINSOU, et mis en œuvre par l’Institut français du Bénin.
Forte du succès de la première édition, la deuxième édition qui se déroulera du 15 novembre 2025 au 30 avril 2026 accueillera 20 lauréats.
Pour en savoir plus sur les lauréats d’Inspiration Bénin, au Cœur des Mondes Africains, consultez le Communiqué de presse de novembre 2025.

