Actualité

Inspiration Bénin, au Cœur des Mondes africains – Entretien avec Maroussia Pourpoint

Rythmes croisés  – Entretien avec Maroussia Pourpoint

En Juin 2024, l’Institut français du Bénin (IFB) lançait son premier appel à projets pour des résidences d’artistes dans le cadre du programme Inspiration Bénin, au Cœur des Mondes africains. Ce programme vise à soutenir des artistes francophones dans des projets de recherche créative nécessitant une immersion culturelle au Bénin.

Cet appel à candidatures a suscité un engouement qui confirme l’attractivité du Bénin pour les artistes du monde entier, notamment issus de la francophonie. Le pays, riche de son histoire, de ses savoirs ancestraux et de son patrimoine culturel matériel et immatériel, s’est imposé comme une source d’inspiration.

A travers cet entretien, nous vous proposons de découvrir le travail de Maroussia Pourpoint, lauréate du programme dans la catégorie Nouvelles Écritures Scéniques

Qui est Maroussia Pourpoint ?

D’origine martiniquaise, Maroussia est comédienne, autrice et metteure en scène diplômée du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, où elle a suivi un double cursus en jeu et mise en scène. Aujourd’hui, elle travaille avec plusieurs compagnies, notamment La Fabrique Insomniaque dirigée par Gerty Dambury (France) et L’Hémorragie dirigée par Antea Tomicic (Suisse).

Maroussia _ Rythmes croisés

Son projet « Rythmes croisés » s’attache à réexplorer la mémoire des danses traditionnelles béninoises dans un contexte contemporain, tout en observant les convergences gestuelles avec le Bèlè martiniquais. Les recherches ont été menées notamment dans la région de Savé ainsi que dans d’autres villes afin de collecter des informations sur les pratiques de danse et de tambour au Bénin en écho à ce qui se fait en Martinique. Son projet a abouti à une restitution au CCRI sous la forme d’un spectacle mêlant danse et théâtre, suivi d’un temps d’échange avec le public. Découvrons en davantage sur son processus de recherche au cours de cette résidence.

Parle nous de ton projet : Rythmes croisés 

Rythmes croisés est un projet de spectacle vivant qui part de ma relation avec le tambour, un essai pour  comprendre ce lien que j’ai au tambour.

Le projet part d’abord du tambour bèlè de la Martinique et ensuite du tambour yaé, le gumbé qu’on peut retrouver ici au Bénin, qui a la même spécificité que le tambour bèlè de la Martinique, c’est-à-dire pour le jouer, de s’asseoir dessus, de jouer avec les deux mains et le talon.

Dans cet objectif, je suis venue pour essayer d’établir les résonances qu’il pourrait y avoir entre ces deux genres musicaux, le bèlè et le gumbé. C’est les prémices d’un projet qui en fait va permettre de comprendre le rapport au tambour des afro-descendants, dans une approche personnelle.

Comment s’est déroulée la résidence ? 

Durant ma résidence, j’ai découvert plusieurs lieux du Bénin. Je suis allée dans le nord, à Parakou, dans le centre à Dassa et Savé. Nous avons effectué la majeure partie de cette résidence à Savè. Je dis « nous » parce que j’ai travaillé avec trois musiciens, un danseur Tchabé de Gumbé, et un danseur de la Martinique.

Danseurs rythmes croisés

 

Nous avons ensuite fait une représentation à Ouidah, une restitution d’un premier temps de travail au CCRI que je tiens à remercier infiniment..

Pour l’issue de ce projet, après ce premier temps de travail ici, j’espère avoir d’autres temps de travail parce qu’il y a beaucoup de matières. Ce n’est pas forcément évident de trouver les outils pour travailler parce qu’il n’y a pas de lieu fixe où aller chercher. Les recherches passent beaucoup par l’oralité. Il s’agit donc d’aller récolter des témoignages, aller à la rencontre des personnes pour obtenir un maximum d’informations. Et ça, comme j’ai pu le constater durant cette première résidence, ça prend pas mal de temps.

Quelle pourrait être l’issue de ce travail ?

L’issue de ce travail serait un spectacle. Par la suite, il y a d’autres temps de travail qui sont prévus au Bénin pour me permettre d’approfondir ces recherches. Et donc, je pense que s’il y a une restitution, ce ne sera pas avant

À lire également

Eléonore Labattut

Inspiration Bénin – Entretien avec Eléonore Labattut

Lire plus
Rencontres Internationales de la Bande Dessinée de Cotonou 2025

Rencontres Internationales de la Bande Dessinée de Cotonou 2025

Lire plus

Mois de la francophonie 2025

Lire plus
Ballet national de Marseille

Appels à projet ballet national de Marseille

Lire plus

Vous partez déjà ?

Abonnez-vous à notre lettre d’information pour recevoir toute l’actualité de l’IFB